Vendredi 4 avril 2008
Université Paris 13
Journée d’étude organisée par l’AIRE et l’Université Paris 13
UFR LSHS, salle C204
Matinée
9h30-13 h
Présidence : Brigitte Diaz (Université de Caen)
- Françoise Simonet-Tenant (Université Paris 13) « L’épistolaire : marge(s) ou cœur de La Nouvelle Revue française ? »
- Odile Richard-Pauchet (Université Paul Sabatier-Toulouse 3) « La correspondance entre Jacques Rivière et Alain-Fournier : formation à quatre mains de deux jeunes âmes »
- Bernard Baillaud (IMEC-SLJP) « Jean Paulhan et Jacques Rivière : revue des lettres »
- Laurence Brisset « La correspondance Jean Paulhan-Gaston Gallimard »
Après-midi
14h30-17h
Présidence : Anne Coudreuse (Université Paris 13)
- Christophe Pradeau (Université Paris 13) « Eloge de la jachère : Gide et Martin du Gard »
- Florence Davaille (Université de Rouen) « Naissance d’un « poète de LaNRF » : les dialogues de Supervielle avec les hommes de la revue, Gide, Valéry, Rivière et Paulhan »
- Jean K. Paulhan (Agence Campus France) « Des intellectuels désarmés ? 1932, une année de polémiques entre Paulhan et Guéhenno »
La revue La Nouvelle Revue française prend son vrai départ en février 1909 sous l’impulsion d’André Gide, Jean Schlumberger, Henri Ghéon, Jacques Copeau, André Ruyters et Marcel Drouin. À la suite de la revue sont créées en 1911 les Éditions de la N.R.F. dont Gaston Gallimard est l’administrateur. Dans cette communauté intellectuelle une riche correspondance s’établit, entre les divers collaborateurs de la revue, et entre les responsables des publications et les auteurs. La première guerre mondiale met un terme provisoire à l’expansion de la revue : sa parution est suspendue en septembre 1914. En juin 1919, elle paraît à nouveau sous la direction de Jacques Rivière (déjà secrétaire de rédaction avant 1914). Au prix d’un travail acharné, ce dernier maîtrise l’ensemble de la machine : il supervise le courrier avec les écrivains, la gestion des manuscrits, met au point les sommaires de la revue, relit les épreuves… À la mort brutale de Rivière en 1925, Gaston Gallimard en devient le directeur, et Jean Paulhan le rédacteur en chef. Il succèdera officiellement à Gallimard en 1936. Épistolier infatigable qui envoie quotidiennement ses « petites lettres », dialoguant avec les auteurs, négociant avec les hommes de lettres les plus en vue de son époque (Gide, Claudel, Saint-John Perse, Valéry), attirant sans cesse de nouveaux collaborateurs, Paulhan met sur pied un réseau épistolaire tentaculaire. En juin 1940, c’est par une belle lettre ouverte aux lecteurs de la revue, « L’espoir et le silence », que le directeur annonce l’arrêt provisoire de la publication de la revue.
Nous proposons aujourd’hui de mettre en évidence le contexte et les spécificités propres de l’activité épistolaire intense qui s’est déployée durant trois décennies autour de La Nouvelle Revue française
Quelles fonctions remplit la correspondance dans ce cadre ? Dans quelle mesure la lettre, forme majeure du lien social, permet-elle d’assurer la cohésion d’un réseau intellectuel ? Peut-on parler d’une stratégie épistolaire de la part des responsables des publications, qui peuvent ainsi aider des collaborateurs à percer, complimenter les uns et négocier avec les autres, maintenir un équilibre au sein de la revue ? Comment les auteurs et les collaborateurs soucieux d’expliquer leurs désirs, voire leurs exigences, de confier leurs craintes et leurs doutes se font-ils entendre?
La correspondance offre un lieu où penser ensemble et à distance : un espace entre privé et public, entre vie et texte, où les auteurs expérimentent sur le correspondant privilégié que sont le directeur de revue ou l’ami-collaborateur tel ou tel développement d’un article à venir, tel concept ou tel sujet. La correspondance est donc, et il faudra le prouver, un laboratoire de la revue. Il serait également intéressant de sonder l’importance quantitative et qualitative occupée au sein même de la revue par les correspondances publiées (on pense, par exemple, à l’événement qu’a constitué la publication de la correspondance d’Artaud à Rivière) et d’analyser leur rôle.
Chers amis,
Je me permets de vous communiquer quelques informations concernant deux manifestations que j’organise et qui ont lieu à l’Université Paris-13 cette semaine :
- Mardi 1er avril (14 heures-16 heures), salle B 105 : « l’autobiographie et Frantext » par Véronique Montémont (Université de Nancy-IUF)
- Vendredi 4 avril (9h30-17 heures) : l’épistolaire à la nrf, salle C204 (1er étage)
Les deux manifestations sont gratuites ; aucune inscription n’est nécessaire.
Comment se rendre à l’Université Paris-XIII ?
UFR LSHS, Université Paris 1399 avenue JB Clément- 93 430 Villetaneuse
Accès au campus :
En train :
Gare du nord, prendre un train de banlieue direction Ermont-Eaubonne ou Persan-Beaumont ou Valmondois ou Luzarches (ces trains partent des quais 30 à 36 selon les heures) et bien vérifier que le train effectue un arrêt à Epinay-Villetaneuse.
Gare d’Epinay-Villetaneuse, sortie côté Villetaneuse, puis bus 156 ou bus 354 ou bus 356 jusqu’à l’arrêt Université Paris 13.
De la Gare du nord à l’Université, il faut compter autour de 30 -35 mns ( 45-50 mns les jours où tout va très mal… ce n’est pas fréquent mais cela arrive). Les explications paraissent un peu compliquées ; en réalité le trajet est tout de même assez simple.
La carte orange 3 zones suffit pour le trajet par le train et par le bus.
En revanche si vous prenez un billet spécifique pour l’aller-retour Gare du Nord-Epinay-Villetaneuse, il faut également acheter un ticket dans le bus pour le trajet entre la gare et l’Université (je me permets de donner cette précision. Lors du dernier colloque que j’ai organisé, certains participants n’ont pas pris de ticket dans le bus et ont eu une amende !)
En voiture :
Porte de la Chapelle-Autoroute A1, sortie 2 (St-Denis Stade de France) puis direction « Villetaneuse Université ».