Brigitte Diaz et Jürgen Siess |
L’ÉPISTOLAIRE AU FEMININ : CORRESPONDANCES DE FEMMES (XVIIIE – XXE SIECLE) Revisiter les correspondances de femmes, du XVIIIe siècle à nos jours, tel était l’objet du colloque de Cerisy-la-Salle : « L’Épistolaire au féminin : correspondances de femmes (XVIIIe – XXe siècle) ». Laissant de côté une critique consensuelle qui, de La Bruyère à Sainte-Beuve, s’est accordée à féminiser le genre épistolaire, c’est aux femmes et à la réalité de leurs pratiques que les études ici rassemblées se sont attachées pour saisir les liens, tant réels qu’imaginaires, qui se sont tissés entre la lettre et le féminin. De Mme du Deffand à Marguerite Yourcenar, en passant par Mme de Graffigny, Mme Riccoboni, Mme de Charrière, George Sand, Marie d’Agoult, jusqu’aux épistolières d’aujourd’hui, les femmes ont fait volontiers de leur correspondance le lieu où construire leur identité dans le dépassement des modèles imposées. Elles y ont aussi cherché les voies de passage entre l’écriture « ordinaire » de la lettre et le statut littéraire auquel elle aspire confusément, car dans la lettre, l’invention de soi passe par l’invention d’un style. Brigitte Diaz |
Table des matières
Images de soi et regard de l’autre dans la lettre
La lettre, entre épanchement et exercice de la pensée
La médiation épistolaire – lettres et littérature
Correspondances de femmes aujourd’hui
Index des matières Bibliographie Notes sur les auteurs |